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ATELIER POETIQUE CREATIF : Le courage des escargots Flux

Poème ( Série) N° 10 Michaël GLÜCK , Escargonautes...

 

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En attendant l’escargot d’eau.

Notre-Dame est à l’escart gothique.

*

 Connaissez-vous l’escargobelet ?

*

 Laisse cargo,

 d’île en île, tes cargaisons de

 godasses cousues mains.

*

Tenu en laisse,

cabot, rentreras-tu

dans ta coquille ?

*

Je préfère les

Escargaufres à la

la crème chantilly.

*

Laisse gargouille la

pluie

Cracher par ta goule

La bave d’escargot

Et la poix brûlante

*

l’escargot fait escale

à Rio

l’escarcelle

se promène

à Bruxelles

l’escarbille

déambule

dans les rues

de Manille

l’escampette

s’est perdue

à Papeete

*

Il faut feindre à la

presque

Argonautes des

temps antiques

*

l’escargot est le seul

animal capable de

danser le tango

sur un pied.

*

l’escargot à l’ail

ne fait pas

de vieux os

*

Combien j’ai

d’escargots

dans mon sabot.

*

Ne laisse gargotte

au bord du chemin

Que tu n’y ais

dégusté escargots.

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N°9 | Sylvie DURBEC | L'escargot s'enroule à mon doigt

 

 

ESCARGOT SYLVIE DURBEC

 

l'escargot s'enroule à mon doigt

 
une fois deux fois 
trois fois
dévore la lettre A
puis toutes à la fois
à la fin ne reste rien
sur la feuille chagrin
trois fois rien
 
l'escargot s'enroule à mon doigt
taratatata patati et patatata
trompette et cornes
ronge rogne grogne
tant est si bien
que des mots
on voit la fin
enfin!
 
 
Le courrier n’est plus à lire mais à regarder
un nouveau monde à la place de l’ancien
monde est né dans la boîte aux lettres 
 
 
l’escargot a remis le monde à l'endroit
 
Mise en Ligne par M.T PEYRIN

POETHEQUE EN ROBES D'ESCARGOTS | Exemple à suivre ?

Vous l'aviez aperçue de loin sur une photo pas très nette, il y a déjà plusieurs mois, je vous la propose sous forme d'inventaire à compléter, car je veux  vous faire connaître les poètes que je fréquente déjà depuis un certain temps. Je les  ai soigneusement rangé.e.s par ordre alphabétique, j'indique l'année de parution du recueil et la maison d'édition.  Ceux et celles qui n'y sont pas nous rejoindront peut-être un jour ou l'autre. Pas tous, pas toutes bien sûr, puisqu'il est impossible de tout lire et de tout aimer avec l'intensité et la durée suffisantes. Je considère chaque recueil, chaque texte préféré comme une rencontre éphémère et splendide. Ma lucidité m'oblige à ajouter que le poème accompagne les événements de ma vie, il veillit et s'enlise peu à peu dans l'oubli. Avec la métaphore de la coquille d'escargot, j'imagine qu'il reste pourtant intact dans son énergie première, qu'il est toujours présent en potentialité de résurgence, dans l'urgence aussi. Un besoin de poème est aussi inattendu que la rencontre d'un escargot précis sous la pluie, beaucoup d'entre eux se ressemblent dans le mouvement d'aller vers... Mais chacun est porteur de son histoire et de ses pérégrinations dans cet au-delà de soi qui permet l'aventure... 

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Anne-Lise BLANCHARD  - Le bleu violent de la vie - 2004 - ORAGE LAGUNE EXPRESS 

Anne BROUAN - Amers déserts - 2017 - LA RUMEUR LIBRE

Valérie CANAT DE CHIZY - Caché Dévoilé - 2019 - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Muriel CARRUPT - La Vacherie - 2017 - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Georges CHICH - Jours et ajours -2014 - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Patrick DUBOST - Mélancolie douce - 2013 -LA RUMEUR LIBRE

Marc DUGARDIN - Quelqu'un a déjà creusé le puits - 2012 - ROUGERIE

Armand DUPUY - Ce doigt qui manque à ma vue - 2015 -AENCRAGES & Co  Voix de chants 

Sylvie DURBEC - La lessive de la folie -2011 - REMUE NET ( Numérique)

Sylvie FABRE G. - L'approche infinie - 2002 - LE DE BLEU

Estelle FENZY - Mère - 2017 - LA BOUCHERIE LITTERAIRE

Michaël GLÜCK - Ciel déchiré après la pluie - 2019 - L'AMOURIER

Nicolas GREGOIRE - Travail de dire - 2019 - ROUGERIE

Charles JULIET - Moisson - 2012 - P.O.L

Patrick LAUPIN - Le courage des oiseaux - 2010 - LA RUMEUR LIBRE

Jean-Louis MASSOT - Nuages de saison - 2017 - BLEU D'ENCRE  EDITIONS

Michel MENASSE - La paume des jours -2018 - LA RUMEUR LIBRE

Emmanuel MERLE - Le grand rassemblement - 2017 - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Bernard NOËL - Le jardin d'encre - 2008 - L'OREILLE DU LOUP

Paola PIGANI - La renouée aux oiseaux - LA BOUCHERIE LITTERAIRE

Serge PRIOUL - Faute de preuves - 2017 -  LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE éditions

Geneviève RAPHANEL - Temps d'ici et de là-bas -2016 - ROUGERIE

Chantal RAVEL - Evelyne ROGNAT - Est-ce que ça a existé ?  - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Thierry RENARD - 2002 - L'éclosion du coquelicot - L'IDEE BLEUE

Marie-Ange SEBASTI - 2016 - La connivence du marchand de couleurs - JACQUES ANDRE éditeur LYON

Fabienne SWIATLY - Ligne de partage des eaux -2011 - LA PASSE DU VENT

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N°7 | Odile FOUGÈRE, Sur mon bureau ... [Parce qu'il était vivant...]

 

Odile Fougère, Sur mon bureau, huile sur toile 80/60 cm, 2018  ©
 
 
 
D'une vie à l'autre où l'autre est moi,
enfermée dans un monde que l'on rêve meilleur.
On tourne en rond autour des heures.
Les souvenirs se meurent dans des pots de confiture oubliés.
Curieux, l'escargot sort de la toile ...et m'entraîne avec lui .
 
 
 
 
Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N°6 | Céline PIERI, De l'escargot assis sous la pluie

 

 

ESC ASSIS

 

 

De l’escargot
je ne peux parler
il traîne quand je cours
assis sous la pluie
peut-être verrez vous 
emballées dans sa bave luisante 
les traces de son trésor
pétales, brindilles, graviers 
collants et inutiles
De l’escargot
je ne peux parler
il traîne quand je cours 
glisse en silence 
grignote sans vergogne
la sauge et le plantain
De l’escargot 
je ne peux parler
si lent à se déplacer
si prompt à se cacher 
sous le soleil
je n’ai trouvé 
qu’une coquille vide
 
 
 
 


 
 
Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N° 5 | Yve BRESSANDE , L'escargot au clavier

 

 

ESCARCLAV OK

 

De retour du jardin

il a plu peu avant

je m'assieds devant l'ordinateur

un bébé escargot tombe de mes cheveux

atterrit sur mon gros orteil

il est minuscule

je le prends au bout d'un doigt

il tire ses cornes et avance sans peur

je le pose sur le clavier

il fait son chemin de lettre en lettre

à touche touche

il prend son temps

. . . . . . . . .

un peu plus tard

ouvrir la fenêtre

rendre le limaçon au jardin

content de son poème

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

ANTHOLOGIE TEXTES SUR LES ESCARGOTS | Francis PONGE via Michaël GLÜCK, Humanisme des Escargots...

Francis PONGE , LE PARTI PRIS DES CHOSES,

écrit  à l'orée du FRONT POLULAIRE...

 

Francis Ponge (1899-1988) : poète qui depuis son jeune âge éprouve une violente révolte contre le parler ordinaire : « N'en déplaise aux paroles elles-mêmes, étant donné les habitudes que dans tant de bouches infectes elles ont contractées, il faut un certain courage pour se décider non seulement à écrire, mais même à parler » (Proêmes, « Des Raisons d'écrire »). Poète qui écrira principalement des poèmes en prose.

 

ESCARGOTS

Au contraire des escarbilles qui sont les hôtes des cendres chaudes, les escargots aiment la terre humide. Go on, ils avancent collés à elle de tout leur corps, ils en emportent, ils en mangent, ils en excrémentent. Elle les traverse. Ils la traversent. C’est une interpénétration du meilleur goût parce que pour ainsi dire ton sur ton – avec un élément passif, un élément actif, le passif baignant à la fois et nourrissant l’actif – qui se déplace en même temps qu’il mange.

(Il y a autre chose à dire des escargots. D’abord leur propre humidité. Leur sang froid. Leur extensibilité.)

À remarquer d’ailleurs que l’on ne conçoit pas un escargot sorti de sa coquille et ne se mouvant pas. Dès qu’il repose, il rentre aussitôt au fond de lui-même. Au contraire sa pudeur l’oblige à se mouvoir dès qu’il montre sa nudité, qu’il livre sa forme vulnérable. Dès qu’il s’expose, il marche.

Pendant les époques sèches ils se retirent dans les fossés où il semble d’ailleurs que la présence de leur corps contribue à maintenir de l’humidité. Sans doute y voisinent-ils avec d’autres sortes de bêtes à sang froid, crapauds, grenouilles. Mais lorsqu’ils en sortent ce n’est pas du même pas. Ils ont plus de mérite à s’y rendre car beaucoup plus de peine à en sortir.

À noter d’ailleurs que s’ils aiment la terre humide, ils n’affectionnent pas les endroits où la proportion dévient en faveur de l’eau, comme les marais, ou les étangs. Et certainement ils préfèrent la terre ferme, mais à condition qu’elle soit grasse et humide.

Ils sont friands aussi des légumes et des plantes aux feuilles vertes et chargées d’eau. Ils savent s’en nourrir en laissant seulement les nervures, et découpant le plus tendre. Ils sont par exemple les fléaux des salades.

Que sont-ils au fond des fosses ? Des êtres qui les affectionnent pour certaines de leurs qualités, mais qui ont l’intention d’en sortir. Ils en sont un élément constitutif mais vagabond. Et d’ailleurs là aussi bien qu’au plein jour des allées fermes leur coquille préserve leur quant-à-soi.

Certainement c’est parfois une gêne d’emporter partout avec soi cette coquille mais ils ne s’en plaignent pas et finalement ils en sont bien contents. Il est précieux, où que l’on se trouve, de pouvoir rentrer chez soi et défier les importuns. Cela valait bien la peine.

Ils bavent d’orgueil de cette faculté, de cette commodité. Comment se peut-il que je sois un être si sensible et si vulnérable, et à la fois si à l’abri des assauts des importuns, si possédant son bonheur et sa tranquillité. D’où ce merveilleux port de tête.

À la fois si collé au sol, si touchant et si lent, si progressif et si capable de me décoller du sol pour rentrer en moi-même et alors après moi le déluge, un coup de pied peut me faire rouler n’importe où. Je suis bien sûr de me rétablir sur pied et de recoller au sol où le sort m’aura relégué et d’y trouver ma pâture : la terre, le plus commun des aliments.

Quel bonheur, quelle joie donc d’être un escargot. Mais cette bave d’orgueil ils en imposent la marque à tout ce qu’ils touchent. Un sillage argenté les suit. Et peut-être les signale au bec des volatiles qui en sont friands. Voilà le hic, la question, être ou ne pas être (des vaniteux), le danger.

Seul, évidemment l’escargot est bien seul. Il n’a pas beaucoup d’amis. Mais il n’en a pas besoin pour son bonheur. Il colle si bien à la nature, il en jouit si parfaitement de si près, il est l’ami du sol qu’il baise de tout son corps, et des feuilles, et du ciel vers quoi il lève si fièrement la tête, avec ses globes d’yeux si sensibles ; noblesse, lenteur, sagesse, orgueil, vanité, fierté.

Et ne disons pas qu’il ressemble en ceci au pourceau. Non il n’a pas ces petits pieds mesquins, ce trottinement inquiet. Cette nécessité, cette honte de fuir tout d’une pièce. Plus de résistance, et plus de stoïcisme. Plus de méthode, plus de fierté et sans doute moins de goinfrerie, – moins de caprice ; laissant cette nourriture pour se jeter sur une autre, moins d’affolement et de précipitation dans la goinfrerie, moins de peur de laisser perdre quelque chose.

Rien n’est beau comme cette façon d’avancer si lente et si sûre et si discrète, au prix de quels efforts ce glissement parfait dont ils honorent la terre ! Tout comme un long navire, au sillage argenté. Cette façon de procéder est majestueuse, surtout si l’on tient compte encore une fois de cette vulnérabilité, de ces globes d’yeux si sensibles.

La colère des escargots est-elle perceptible ? Y en a-t-il des exemples ? Comme elle est sans aucun geste, sans doute se manifeste-t-elle seulement par une sécrétion de bave plus floculente et plus rapide. Cette bave d’orgueil. L’on voit ici que l’expression de leur colère est la même que celle de leur orgueil. Ainsi se rassurent-ils et en imposent-ils au monde d’une façon plus riche, argentée.

L’expression de leur colère, comme de leur orgueil, devient brillante en séchant. Mais aussi elle constitue leur trace et les désigne au ravisseur (au prédateur). De plus elle est éphémère et ne dure que jusqu’à la prochaine pluie.

Ainsi en est-il de tous ceux qui s’expriment d’une façon entièrement subjective sans repentir, et par traces seulement, sans souci de construire et de former leur expression comme une demeure solide, à plusieurs dimensions. Plus durable qu’eux-mêmes.

Mais sans doute eux, n’éprouvent-ils pas ce besoin. Ce sont plutôt des héros, c’est-à-dire des êtres dont l’existence même est œuvre d’art, – que des artistes, c’est-à-dire des fabricants d’œuvres d’art.

Mais c’est ici que je touche à l’un des points principaux de leur leçon, qui d’ailleurs ne leur est pas particulière mais qu’ils possèdent en commun avec tous les êtres à coquilles : cette coquille, partie de leur être, est en même temps œuvre d’art, monument. Elle, demeure plus longtemps qu’eux.

Et voilà l’exemple qu’ils nous donnent. Saints, ils font œuvre d’art de leur vie, – œuvre d’art de leur perfectionnement, Leur sécrétion même se produit de telle manière qu’elle se met en forme. Rien d’extérieur à eux, à leur nécessité, à leur besoin n’est leur œuvre. Rien de disproportionné – d’autre part – à leur être physique. Rien qui ne lui soit nécessaire, obligatoire.

Ainsi tracent-ils aux hommes leur devoir. Les grandes pensées viennent du cœur. Perfectionne-toi moralement et tu feras de beaux vers. La morale et la rhétorique se rejoignent dans l’ambition et le désir du sage.

Mais saints en quoi : en obéissant précisément à leur nature. Connais-toi donc d’abord toi-même. Et accepte-toi tel que tu es. En accord avec tes vices. En proportion avec ta mesure.

Mais quelle est la notion propre de l’homme : la parole et la morale. L’humanisme.

Paris, 21 mars 1936.

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Contribution extorquée N°1 | Jean-Christophe SCHMITT, prise de tête soudaine par escargots de jardin

 

Version rose

Dessin sur le motif de Jean-Christophe SCHMITT

JCS LA DEUDEUCHE

* échange sur Facebook le Jardin des Supplices

 

Téléchargement


 

Jean-Christophe Schmitt

Une sœur gardienne du temps me permet avec cette photo *de participer avec plus de sérieux au grand "défi" lancé à tous les confiné-e-s sur fb. Alors, comme je viens de l'écrire à un ami, à cette époque, plutôt que d'atteler une douzaine d'escargots à une diligence de feuillages et d'y donner l'assaut, je partais à la conquête du monde dans une deudeuche préhistorique.

" La terre nous aimait un peu je me souviens ( René Char, Evadné )

 Marie-Thérèse Peyrin Tiens, tu parles d'escargots ! Tu les fréquentes à présent ? Ta deudeuche était à trois vitesses ?

Jean-Christophe Schmitt Trois, bien sûr : c'est dire ma confiance dans l'avenir ! quant aux escargots, s'ils ne forniquent pas, ils bouffent tout dans mon jardin. Aussi et de temps en temps, pour me venger un peu, j'en attelle quelques-un-e-s, à deux ou trois courants d'air ou à mes rêves d'enfant...

 Marie-Thérèse Peyrin Tu n'as plus qu'à me faire un dessin ! Si ! Si ! C'est sérieux les rêves d'enfants quand on en est venu à chasser les escargots dans son jardin !

 Jean-Christophe Schmitt D'abord, je ne les chasse pas, je les attelle ! et puis tu n'y penses pas : avec cette mauvaise habitude que j'ai de déshabiller tous mes sujets, ils auraient l'air de quoi. Un escargot sans coquille, çà ne ressemble à rien et ils pourraient prendre froid

 Marie-Thérèse Peyrin C'est pour cela qu'ils te font tant de misère dans ton jardin ? La vengeance dévorante du modèle ? J'en suis toute retournée...

 Jean-Christophe Schmitt Bon, allez, je me rends… mais quand-même y-a per(il)ruque en mon jardin !

Marie-Thérèse Peyrin A -do -ra- ble ! Je l'embarque dans mon d'équipe. MERCI ! Prise de tête pour ce jardinier élégant,du coup, tes salades sont sauvées ? Tiens- moi au courant ! Je peux en héberger d’autres…

 

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N° 3 Odyle COLLIN | CABANE

 

LE COURAGE DES  ESCARGOTS

 

Cabane

 

Dedans,

Presque dehors,

Quelques mots échappés d’une intime confidence.

Il fallait passer près de l’abri des chevaux

Se faufiler sous les barbelés

Distendus par le poids de l’âne,

Apprivoiser les orties

Et de l’autre côté

Entre la ferme et le canal

il y avait ma cabane

Cabane de jeux

Cabane de peu

Une niche de noisetiers

Un fouillis de branches

D’où je pouvais écouter

les conversations étranges des éclusiers

 

 

Dedans

Presque dehors

Cabane de jeux

Cabane de peu

Elle devenait tour à tour

Palais d’Orient

Repaire de brigands

Et de monstres désarticulés

Épicerie bien achalandée

Des goûters de ma mère

Et de caramels gagnants

chapardés au comptoir

 

 

Dedans

Presque dehors

Il y avait quelque part, là-bas

Un été de cassis

Et de trèfles à quatre feuilles

Un été de collines arrondies

De terre argileuse et de lichen vieilli

qui colle à la peau

Un été de rivières

Aux senteurs d’anis

Cabane de jeux

Cabane de peu

Embarcadère pour des horizons

Qui ne se touchent pas

 

Dedans

Presque dehors.

 

 

 

Odyle Collin   Mars 2020   

 

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Contribution N° 2 ADRIEN , Aurélie l'escargot accompagne GUILLEVIC dans Pense-Bête

 

Aurélie l'escargot ... et Guillevic

 

Si tu étais escargot,

Que penserais-tu des hommes

Ces déguisés ? 

 

Eugène Guillevic, Pense-Bête

1995, Lo Païs / d'enfance

 

[ Livre trouvé dans une brocante Emmaüs ]

 

 

AURELIE L'ESCARGOT ADRIEN 11 MARS 2020 001

   ADRIEN   Mercredi  11  Mars  2020   

Mise en Ligne par M.T PEYRIN

Poème N°2 Barbara LE MOËNE | Une ronde sage

 

Arrivée de l'escargot blanc...

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Une maison bestiaire ceinte d’un jardin

tel serait le premier coin du monde

peuplé des bêtes à l’orée de l'enfance

et nous peindrions le profil tranquille

de ces bêtes communes  — l’escargot même

          aux tentacules rétractiles  

          ces bêtes gardiennes

          formeraient une ronde sage

          ceinture-fée autour de la maison

           et la vie serait toujours renaissance

 

 

 

 

 

 

 

Mise en Ligne par M.T PEYRIN